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- Avant-Propos
Pour Freud, la cure psychanalytique ne représentait qu'une des sources d'accès au psychisme inconscient, et l'on sait la place qu'il accorda à la psychanalyse appliquée aux oeuvres d'art, littéraires ou plastiques comme aux productions culturelles.
Contrairement à nombre de ses contemporains, André Green n'a cessé de prolonger cette tradition, dans le droit fil d'une oeuvre théorique et clinique dont on peut mesurer l'impact sue la pensée psychanalytique française. Ici, dès son étude liminaire, tout à fait originale et éclairante, il fait percevoir comment la lecture psychanalytique délie le texte pour parvenir à en saisir les ressorts et les articulation inapparentes.
A partir de la notion d'un "inconscient du texte" comme objet de la recherche, il démontre que, dans ce type de travail, "l'analyse est l'analyse du texte". Se dégagent ainsi des "structures subjectives inconscientes" (complexe d'Oedipe et de castration, thèmes de filiation, rapport à la mort, relation au double et à l'absent, etc.), communes à l'auteur, au lecteur et à l'analyste, que l'oeuvre intègre à sa trame.
Complément de ses travaux consacrés à la tragédie, "la déliason" rassemble un éventail d'essais psychanalytiques sur l'anthropologie et la littérature qui vont de Sophocle à Borgès en passant par Shakespeare, Pouchkine, Dostoïevski, Proust, Sartre...

- Introduction
"L'intérêt qu'A Breton n'a cessé de manifester pour la psychanalyse est bien connu. L'oeuvre de Freud a permis au poète d'élargir le champ d'action du Surréalisme, d'assurer ses propres analyses et, par là, de rendre plus exigeantes sa quête et sa démarche poétique. L'autre intérêt est la perspective des "Vases communicants" : il s'agit pour Breton de montrer que le projet est variable et de démontrer, du dedans, par un "récit analytique", que le pari est tenu. Notre problème sera de tenter de savoir s'il est tenu, à quel prix il l'est, et, pour ce faire, il nous faudra suivre et interroger le texte dans son travail".
- Bibliographie
- Documents

Cet ouvrages contient des essais psychanalytiques sur le travail créateur.
Les nombreuses contributions de la psychanalyse à l'esthétique se sont surtout attachées à l'interprétation du contenu fantasmatique des oeuvres ou à la psychopathologie des auteurs. Si féconds qu'aient été en leur temps ces travaux, ils laissent sans réponses les questions que pose toute oeuvre d'art : l'effet de captation qu'elle produit, les affects et les identifications qu'elle suscite, le dévoilement du réel qu'elle opère.
Pour saisir de tels effets, on doit interroger moins le produit fini que l'expérience et le processus d'où résulte ce produit. Tout comme le rêve suppose un "travail", non visible, tout comme l'épreuve de la perte engage un douloureux "travail de deuil", l'oeuvre d'art et de pensée est tout entière traversée par un travail créateur. Bien plus, son originalité et son pouvoir sur nous tiennent à ce qu'elle figure ce travail dans sa forme et dans son style. Le corps de l'oeuvre, et non le seul texte, est l'oeuvre elle-même. On distingue 3 parties dans cet ouvrage :
- Une clinique et une théorie du travail créateur, où le cas de Freud est pris pour paradigme
- Une analyse, menée à partir de "Cimetière marin", "poème de la création du poème"
- Quelques monographies

- Bibliographie

- Préface de Otto F. Kernberg :"... l'originalité de ce livre repose sur l'utilisation d'une nouvelle méthodologie qui étudie l'ensemble de ces problèmes : la relation entre le langage et les fonctions symboliques en général, la nature et la clinique du vécu pré-verbal; la nature et la pertinence clinique du vécu pré-verbal; les implications de la relation entre représentation d'objets et représentation de mots d'une part et entre processus prim aire et processus secondaire d'autre part, la relation entre le langage et le renforcement de la structure tripartite. Cette théorie éclaire les realtions complexes entre le langage et l'affect et permet d'approfondir notre connaissance du procesus de communication dans la rencontre psychanalytique".
- Bibliographie

"On trouvera dessiné ici le parcours d'un "analisant". Le terme, par la licence orthographique qu'il s'octroie, tend à souligner les liens qu'il entretient avec son homologue du divan. Pour que l'analyse s'engage, textuelle ou non, il faut y mettre du sien, il faut du transfert, il faut un sujet supposé savoir, ou un texte supposé détenteur d'une énigme. Dans cette affaire, le texte n'est plus le patient supportant impassiblement les violences d'une herméneutique : il est répondant d'une parole qui se construit entre ses propres mots..." F. Migeot.
- Bibliographie