- n° Numéro spécial
Cote : DID.521.KAH
Du côté de la langue et des textes
- Le portrait de mon papa a les cheveux chauves- C. Blanche-Benveniste.
De nos jours, une pratique aisée de l'écriture implique que l'on sache relire son texte et qu'on sache le corriger en respectant certaines conventions. Il semble que la plupart des scripteurs maladroits ignorent ce travail de -correction d'épreuves-, et qu'ils aient des représentations trop archaïques des rôles de scripteur et de lecteur pour pouvoir le faire. Un type d'haplologie fréquemment attesté en serait un exemple.
- La phrase et les articulations du discours, A. Berrendonner
La phrase est l'unité de base de l'écrit. Mais comment convertir une suite de périodes orales, elles-mêmes constituées d'énonciations successives, combinant des phénomènes à la fois micro-syntaxiques et macro-syntaxiques, en une suite de phrases graphiques, quand les règles de correspondance entre les uns et les autres ne sont ni explicitées ni calculables à l'aide des descriptions grammaticales en usage ?
- Les locutions anaphoriques, A cet égard, il y aurait beaucoup à dire, J. Jespersen
Les discours écrits, didactiques et journalistiques entre autres, utilisent volontiers divers syntagmes prépositionnels à valeur anaphorique. Ceux-ci ne sont guère répertoriés ni décrits, et les apprenants ont souvent quelque peine à les utiliser à bon escient. Une liste de ces syntagmes, une étude de leur valeur sémantique et pragmatique, un premier classement devraient permettre d'y voir plus clair.
- Ecriture et savoir, langage et traitement du référent, G. Vigner
L'écrit joue un rôle majeur dans l'élaboration et la transmission des connaissances. Pour y parvenir, les apprenants doivent maîtriser divers niveaux de formulation et être en mesure de faire varier leur point de vue sur le référent. Un ensemble d'exercices de généralisation, d'abstraction et de conceptualisation devraient leur permettre de gérer aussi bien l'expression des faits singuliers que le discours le plus théorique.
Du côté des apprenants
- Des apprenants de culture écrite : l'exemple chinois, C. Xiao-quan
Les méthodes de langues axées sur l'oral ont toujours eu beaucoup de peine à s'implanter dans un pays comme la Chine. L'enseignement du chinois, entièrement fondé sur l'écrit, crée des habitudes d'apprentissage qui tendent à reléguer l'oral au second plan. Mais cette prédominance de l'écrit dans l'apprentissage d'une langue étrangère n'est pas le fait des seuls Chinois.
- L'écrit, un système d'opérations et de représentations, C. Weber
Comprendre le mode de fonctionnement de l'activité scripturale passe par l'identification du modèle langagier propre à chacun. Une expérience auprès de scripteurs ordinaires met en évidence les mécanismes mis en oeuvre et la hiérarchie à laquelle se réfèrent les apprenants en écrivant. Une telle démarche permet d'établir le lien existant entre le produit et le système mental.
- Chemins vers l'écriture chez un -écrit- et chez une -orale- Z. Walden
Etude de cas. Deux enfants âgés respectivement de 7 et 9 ans ont été suivis pendant la première année de leur apprentissage du français. Le plus jeune, attentif au fonctionnement métalinguistique, progressera très rapidement dans sa maîtrise de l'oral mais aussi de l'écrit. L'aînée, pourtant douée pour la communication orale, ne parviendra pas à accéder à une langue écrite normée. Deux styles cognitifs... et un diagnostic délicat à établir.
- Analyse de consigne et évaluation, M. Marquill
L'analyse de copies d'étudiants permet de mettre en évidence les incidences de la formulation de la consigne d'écriture. Quant à l'évaluation, on se propose de traiter les textes produits à plusieurs niveaux : pragmatique, textuel, phrastique, local. Les exemples étudiés portent sur des textes descriptifs.
Outils et expériences
- L'écrit chez les préscolaires, A. Teberosky
Dès l'âge de cinq ans, et avant même d'être capables de produire une écriture alphabétique conventionnelle, de jeunes enfants ont la capacité d'écrire des textes longs de différents types. Mais il faut un contexte scolaire qui considère l'écriture comme une activité linguistique en elle-même et non comme une activité subsidiaire de la lecture, de la copie ou de l'exercice graphique.
- Entraîner à l'écrit universitaire à distance, Réflexions sur une expérience, R. Vivès, R. Porquier
Quels besoins d'écrit et quelles pratiques de l'écrit pour des études universitaires en France, ou en français? Le parcours de conception, de réalisation et d'expérimentation d'un matériel d'enseignement à distance pour étudiants étrangers apporte sur ce point des réflexions et des propositions.
- Discours explicatif écrit en milieu universitaire, Une expérience d'enseignement-apprentissage, M. Pouliot
Quels types de pratiques discursives écrites sont privilégiés dans un milieu universitaire? En quoi les récentes recherches textuelles sur les différents types de discours contribuent-elles à la compréhension du fonctionnement du discours explicatif? Quelles implications pédagogiques peut-on dégager de ces recherches ?
Quelques modèles
- De l'amplification à la dissertation : l'évolution des exercices scolaires de composition, A. Chervel
La pratique de la composition française dans les établissements secondaires connaît au XIXe siècle une évolution importante : on passe du modèle du -discours français- à celui de la -dissertation littéraire-. La formation scolaire de la langue cultivée, déjà largement orientée vers le style substantif, subit le contrecoup de cette transformation.
- Apprendre à écrire, apprendre à penser en France et en Italie, S. Léoni
Toujours fondés sur des prémisses conceptuelles implicites, les exercices d'écriture enseignés en milieu scolaire (rédaction, résumé de texte, etc.) ne sont pas seulement une mise en ordre du discours mais une pratique à travers laquelle une culture s'affirme et se transmet tout à la fois. Une analyse comparée des exercices qui existent dans les systèmes éducatifs français et italien en offre un exemple révélateur.
- L'écrit à contre-pied, F. Ploquin
Une série de propositions pédagogiques pour sortir des routines d'un enseignement de l'écrit qui n'enseigne rien. A commencer par l'observation et l'imitation des genres les plus divers et les plus contraints, le choix d'un point de vue et tous les jeux possibles sur l'énonciation, l'entraînement à la cohérence textuelle. Le tout dans une émulation bien comprise entre élèves, propre à stimuler leurs capacités et leur imagination.
- Au corbillon les modéles ? A. André
L'atelier d'écriture permet de former à l'écriture, littéraire, fonctionnelle et professionnelle... Mais la construction d'une aptitude à l'écriture de textes complexes, situés génériquement et socialisables, impose une réflexion sur le statut, la fonction et le mode d'emploi des modèles (textes littéraires ou textes-types).
- L'écriture de presse, J.-C. Demari
Etre reçu et compris de son lecteur suppose le respect de règles discursives et linguistiques précises. Pour mieux les connaître, et éventuellement les imiter en toute connaissance de cause, on vous livre l'essentiel des principes qui régissent l'écriture de presse.
- Quand les services publics s'adressent aux usagers, F. Lapeyre
Les services publics proposent aux usagers de nombreux fascicules qui les informent de leurs droits, de leurs obligations et des services disponibles. La langue utilisée se veut compréhensible. Elle l'est généralement. Les relevés syntaxiques et textuels opérés sur un échantillon varié pourraient servir de modèle pour une écriture simple.
Du côté de la langue et des textes
- Le portrait de mon papa a les cheveux chauves- C. Blanche-Benveniste.
De nos jours, une pratique aisée de l'écriture implique que l'on sache relire son texte et qu'on sache le corriger en respectant certaines conventions. Il semble que la plupart des scripteurs maladroits ignorent ce travail de -correction d'épreuves-, et qu'ils aient des représentations trop archaïques des rôles de scripteur et de lecteur ...
expression écrite ; technique d'expression ; enseignement du français langue étrangère